Les interventions > Prothèse de hanche

L’articulation de la hanche a un rôle majeur lors de la marche.
Elle est très sollicitée avec des contraintes de plus de quatre fois le poids du corps. Ces contraintes la rendent sujette à des pathologies d’usure telle que l’arthrose.
L’usure cartilagineuse ou arthrose peut survenir sur des hanches natives sans anomalie préexistante. Elles peuvent également être favorisées par une prédisposition morphologique ou une ostéonécrose ou un conflit antérieur de hanche.

Une fois l’arthrose établie, le patient peut être plus ou moins douloureux et plus ou moins raide.
Malheureusement à l’heure actuelle il n’existe pas de traitement qui permette de réparer le cartilage usé.
Lorsqu’une hanche reste douloureuse malgré un traitement médical bien conduit par antalgique, la chirurgie pour mettre une prothèse de hanche peut-être proposée à visée curative.

 

QUESTIONS/REPONSES

 

  • Quand doit-on aller consulter le chirurgien ?

    L’avis chirurgical, pour une arthrose de hanche, doit être demandé lorsque les douleurs deviennent handicapantes.

  • Que doit-on apporter à la consultation ?

    Vous devez vous munir de radiographies conventionnelles récentes du bassin et de la hanche atteinte de face et de profil.
    En cas de chirurgie de prothèse de hanche déjà réalisée, il peut être intéressant de venir avec des radiographies antérieures ainsi que le compte rendu opératoire.

  • Que doit-on réaliser dans le cadre d’une prothèse avant la chirurgie ?

    Afin de limiter les risques cardiaques et infectieux, un bilan urinaire et dentaire ainsi qu’un bilan cardiaque doivent être réalisés avant l’intervention pour éliminer des causes de complications pendant l’intervention et après l’intervention.

  • Combien de temps dure la chirurgie ?

    La durée opératoire varie de une heure à trois heures selon le geste réalisé. Cette durée est à pondérer selon d’éventuelles difficultés techniques inattendues pouvant survenir lors de l’intervention. La durée opératoire n’étend pas une fin en soi, l’objectif du chirurgien sera avant tout de réaliser une prothèse de hanche fonctionnelle.

  • Quel type de voie d’abord utilisez-vous ?

    prothèse de hancheActuellement, il n’existe pas une seule voie d’abord qui soit supérieure aux autres.

    Tout chirurgien de la hanche doit savoir maîtriser plusieurs voies d’abord pour mettre en place une prothèse de hanche. Chacune de ces voies a ses avantages et ses inconvénients.
    Pour des prothèses de hanche de première intention, sans défect osseux important ne nécessitant pas de reconstruction, je réalise des voies d’abord antérieures selon la technique de Hueter sans table orthopédique, permettant ainsi de conserver tous les muscles autour de l’articulation.
    Lorsqu’il est nécessaire de réaliser une reprise chirurgicale de prothèse de hanche, je peux être amené à réaliser une trochantérotomie.

  • Quelles complications peuvent survenir après une prothèse de hanche ?

    Comme dans toutes chirurgies, il existe des complications liées à l’intervention : la désunion de cicatrice, infections du site opératoire, l’hématome. Il peut y avoir des complications liées à l’anesthésie. Il existe également des complications en lien avec la prothèse de hanche. La prothèse peut se déplacer ou se luxer. Par ailleurs, Le patient peut ressentir une différence de longueur qu’il faudra évaluer.
    A long terme, la prothèse s’use. Elle peut également s’infecter secondairement à la suite d’une infection distante de la prothèse, avec une dissémination de germes par voie sanguine.

  • Combien de temps dure l’hospitalisation ?

    La durée d’hospitalisation dépend de l’état général du patient, de l’intervention ainsi que des suites immédiates. Elle peut varier de un jour à cinq jours voire plus si nécessaire.
    Le patient peut retourner à son domicile avec une ou deux cannes dans un premier temps. Ces cannes pourront être lâchées dès que le patient sera plus sécurisé.
    Si l’état général est plus fragile, une maison de convalescence peut-être organisée afin d’aider au mieux le patient en postopératoire. Des aides au domicile peuvent être mises en place grâce au dispositif PRADO (Kinésithérapie, infirmières à domicile…).

  • Combien durent la convalescence ?

    Tout dépend du geste chirurgical réalisé du type de prothèse et de la voie d’abord ainsi que du patient. Les douleurs liées au geste chirurgical varient d’un à deux mois.
    Et l’adaptation de l’organisme à ce nouvel implant peut aller jusqu’à un an.
    Une auto-rééducation préopératoire et postopératoire limite la durée de récupération fonctionnelle. En cas de difficulté à réaliser seul ses exercices, une rééducation peut alors être prescrite.

  • Existe-t-il des risques supplémentaires chez les patients obèses ?

    L’obésité est un facteur de risque à part entière. Il augmente significativement la survenue d’infections du site opératoire. La survenue de luxation des implants est également majorée. De plus, elle accélère l’usure de la prothèse de hanche. De plus, l’obésité est liée au diabète, qui favorise également la survenue de complications.

  • Est-ce que le tabac augmente les risques de complications ?

    Oui, le tabac augmente la durée de cicatrisation des tissus, l’ostéoporose, la survenue de complications infectieuses, etc.
    Le tabagisme doit être arrêté au minimum un mois avant l’intervention pour être bénéfique.
    Afin d’arrêter le tabac, il est nécessaire de demander de l’aide auprès d’un médecin spécialiste, un addictologue.

  • Y a-t-il un suivi particulier pour les prothèses de hanche ?

    Un contrôle radiologique est nécessaire lors de la première année puis tous les deux à cinq ans. Elle permet d’éliminer le déplacement des implants et évaluer leur usure. Cet usure pourrait nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale avant que des complications apparaissent.